Il est des sujets sérieux, que l'on a pas franchement envie d'aborder car ils obligent à se dire que dans peu de temps il faudra poser les choses, et se rendre à l'évidence, et prendre une décision.
Dans mon cas, d'ici peu de temps ce moment difficile va arriver. Je veux parler du choix de rester ou de repartir en sens inverse. Non pas pour des raisons affectives ou psychologiques, mais pour des raisons purement matérielles. Comme je l'ai évoqué dans le sujet précédent après 5 mois ici, je n'ai pu trouver d'emploi stable et, malgré le coussin financier de mon arrivée et une gestion serrée pendant tous les premiers mois, je commence à voir le fond de ma tirelire. Il va s'offrir bientôt à moi 2 options:
-Rester et prendre le risque de vivre dans la précarité si jamais je ne trouve pas d'emploi correct (voire pas d'emploi du tout), et ne pas vivre, mais juste survivre ici.
-Repartir en ayant non pas un sentiment d'échec, mais une sensation d'inachevée; car je n'aurai pas eu l'occasion au cours de ces quelques mois d'avoir toutes les cartes en main pour pouvoir me décider.
J'aurais certes la possibilité de revenir faire un essai dans les 2 années à venir sans avoir à refaire toutes les démarches, mais en aurai-je le courage?
Je sais au moins que j'aurai tout essayé jusqu'au bout pour y arriver,et que malgré tout je ne regrette pas les choix que j'ai pu faire. Mais il faut à présent que je me fixe une date butoir pour prendre cette décision, afin de ne pas devoir organiser un retour dans l'urgence. C'est là que le choix est le plus difficile, se dire qu'à telle date il faudra prendre cette décision cruciale et s'y tenir...
Je ne suis pas la seule dans ce cas, bien d'autres ont déjà eu à le faire, et bien d'autres auront à le faire après moi.
J'ai toujours gardé dans un coin de ma tête l'idée que ça pouvait ne pas marcher, et que je devrai peut-être rentrer contre mon gré. J'ai eu la chance de ne pas être obligée de tout liquider avant de partir, et je n'aurais donc pas à tout recommencer de zéro à mon retour.
Je n'ai pas encore fixé de date, l'horloge tourne, et ma situation professionnelle n'évolue pas, il va donc falloir que je me décide... mais je n'arrive pas à m'y résoudre, il faudrait pour cela que j'ignore cette petite voix au fond de moi que me dit: «Tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir»...
Désolée pour ce billet un peu sérieux et un peu grave, mais ce genre de situation peut faire partie du parcours (pas de tous les immigrants bien heureusement). L'important c'est de s'y préparer et ne pas la subir sans y faire face.
En espérant, sait-on jamais... qu'un petit miracle se produise..;-)